La microentreprise est-elle faite pour vous ?
La création d’une entreprise commence par un choix administratif incontournable. En France, il existe en effet divers statuts. Tout dépend des caractéristiques du business que vous souhaitez mettre en place. Parmi les statuts d’entreprise des plus connus, la micro-entreprise séduit de nombreux entrepreneurs. Si vous débutez dans l’entrepreneuriat, cette option pourrait être idéale.
Quelles sont les spécificités d’une micro-entreprise ?
La micro-entreprise s’impose aujourd’hui comme le statut idéal pour les entrepreneurs individuels. Il convient particulièrement aux freelances et aux débutants dans la création d’entreprise. Les démarches pour créer sa micro-entreprise étant très simples, quelques jours suffisent pour décrocher officiellement le statut de micro-entrepreneur.
Une micro-entreprise se caractérise principalement par son chiffre d’affaires limité. En effet, le chiffre d’affaires encaissé au cours de l’année civile (CA HT annuel) ne doit pas dépasser un certain seuil défini par la loi : 81 500 euros (HT) pour les ventes de biens matériels et de services d’hébergement et 32 600 euros (HT) pour les autres services (donnant lieu à des BIC ou bénéfices industriels et commerciaux) et les activités libérales (donnant lieu à des BNC ou bénéfices non commerciaux).
Une micro-entreprise bénéficie d’un régime microsocial simplifié. Le chiffre d’affaires doit être déclaré régulièrement. Il faudra aussi s’acquitter des cotisations et des contributions sociales par mois ou par trimestre. Ces charges sociales incluent notamment :
- la retraite de base,
- les indemnités journalières,
- l’assurance maladie,
- les allocations familiales.
En ce qui concerne les taxes, la micro-entreprise bénéficie d’une exonération de TVA. Cependant, cet avantage ne concerne en aucun cas les dépenses professionnelles.
Enfin, le micro-entrepreneur est soumis à l’impôt sur le revenu. Il indique les bénéfices de sa micro-entreprise sur sa déclaration de revenus. On calcule le bénéfice selon son CA. Le pourcentage dépend du type d’activité exercé : 71 % pour la vente de marchandises et de services d’hébergement, 50 % pour une activité relevant des BIC et 34 % pour une activité libérale.
Quels métiers peuvent être exercés en micro-entreprise ?
Il existe trois grands types d’activités qui peuvent être exercés sous le statut d’auto-entrepreneur.
Les activités commerciales
Ces activités englobent l’achat de marchandises, la vente de marchandises, la revente de marchandises et certains services comme la restauration.
Comme toute entreprise commerciale, les micro-entreprises doivent être immatriculées au Registre du commerce et des sociétés.
Les activités artisanales
Ces activités englobent la fabrication de produits, la transformation de produits et la réparation d’articles et de produits. Tous nécessitent une intervention manuelle.
Précision importante : pour exercer une activité artisanale, le micro-entrepreneur doit justifier d’une qualification professionnelle. L’immatriculation au répertoire des métiers est aussi requise. Dans ce même sens, le micro-entrepreneur est régi par les obligations liées à son métier :
- les exigences relatives de la profession,
- les obligations d’assurance professionnelle,
- le respect des normes techniques professionnelles.
Les activités libérales
Sont ici regroupées toutes les professions libérales relevant de la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions libérales) :
- les consultants,
- les architectes,
- les psychologues,
- les formateurs.
Les professions libérales relevant de la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI) peuvent également exercer sous le statut de micro-entrepreneur. Ainsi, les cartomanciens, les astrologues et les radiesthésistes peuvent prétendre à ce statut d’entreprise.